La quête du fil essentiel qui relie les êtres humains au monde se trouve sans nul doute dans l’acte d’aimer. Ces états d’amour et de désamour qui nous transportent par mille forces impensables bâtissent un collectif. Ce collectif devient alors un acte politique absolu.
Une charte artistique
Depuis 2002, La Fabrique des petits hasards axe sa démarche sur les écritures contemporaines et développe sa pensée d’un art pluridisciplinaire. En partant du texte comme squelette de la création, les artistes de la compagnie expérimentent et se confrontent à la justesse des mots, la narration, l’espace et les sonorités. S’emparer d’un texte en proposant différents volets de recherches autour de formes courtes performatives est une manière de concevoir la création artistique. Ces différentes constructions font partie d’un processus que la compagnie aime lier au spectacle lors d’une programmation. La relation étroite entre la musique, la scénographie, la vidéo, le texte et la précision du mouvement constitue donc pour La Fabrique une identité artistique en questionnement permanent.
Au-delà de l’espace scénique
La Fabrique des petits hasards travaille selon un principe collaboratif, tant dans son travail de recherche artistes-amateurs que dans ses partenariats avec les salles culturelles. Elle propose aux programmateurs un réel parcours de sensibilisation pour les publics lors de l’exploitation de ses spectacles. La compagnie souhaite investir l’espace dans son ensemble et étendre la narration en dehors de la scène. L’avant et l’après représentation, constitués d’installations et de performances, sont des éléments amenés à évoluer au contact du public. Pour chaque projet, la compagnie propose donc une réflexion et un parcours autour du spectacle. Depuis plusieurs années, la Fabrique présente par exemple une installation au Centquatre-Paris à l’occasion du Forum des dynamiques culturelles du territoire. En collaboration artistes-amateurs, l’occasion est trouvée de s’approprier, recréer et décliner un texte en différentes branches : audiovisuelles, plastiques ou sonores.
Démocratisation culturelle – théâtre de proximité
La compagnie mène des actions en faveur de toutes les populations dans un objectif de démocratisation culturelle des quartiers prioritaires. Ancrée dans la zone porte de Clichy/porte de Saint-Ouen (17e arr), elle propose de mener son travail de création autour de la rencontre avec les habitants, sous forme de projets participatifs et de créations collaboratives (ateliers, débats, rencontres, réflexions, installations plastiques, installations sonores, immersions en milieu scolaire…). À ce titre, elle intervient également aux côtés des équipes de développement local de divers arrondissements, mais aussi auprès d’établissements scolaires, de maisons d’arrêts, de personnes en situation de handicap, etc. Elle initie ainsi une réflexion et des échanges autour de problématiques sociales et culturelles ciblées. Sa volonté de questionner la place et la perception des publics nourrit la singularité des formes de narration qu’elle propose.
Partenariats
PARTENAIRES CULTURELS
La compagnie a été en résidence à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen), à La Maison des Métallos (Paris), au Centquatre-Paris, à La Ménagerie de Verre (Paris), à la MPAA Saint-Blaise (Paris) et à L’Étoile du Nord (Paris). Ses créations et performances ont été programmées au Centquatre-Paris dans le cadre du Forum des Dynamiques Culturelles où elle a exposé quatre installations plastiques autour de sa création sur quatre années consécutives. Elle a également été programmée dans les théâtres Daniel Sorano (Vincennes), Le Lucernaire (Paris), L’Épée de Bois (Vincennes), Les Déchargeurs (Paris), Confluences (Paris), Théâtre de Belleville (Paris), Le Hasard ludique (Paris) et au Festival d’Avignon (Off).
PARTENAIRES DE TERRAIN
Ses partenaires de terrain sont les équipes de développement local des 17e, 11e, et 20e arrondissements ainsi qu’une vingtaine de structures culturelles scolaires et associatives (parmi lesquelles Le Hasard ludique, Paris Macadam, Les centres sociaux Pouchet, CEFIA, Soleil Saint Blaise, Passerelles 17, les collèges Boris Vian, Balzac, Mallarmé etc.). Elle est soutenue pour une aide à la diffusion par la SPEDIDAM et la Région Ile de France, par la Politique de la ville, la CAF de Paris et la CGET dans le cadre d’une politique de proximité, par Paris habitat pour son action autour d’une école de spectateur et par la DAC pour ses actions de proximité notamment avec les jeunes aveugles de l’INJA. Elle porte également le label ‘l’Art pour Grandir’ de la DAC pour ses actions en milieu scolaire.
PARTENAIRES FINANCIERS
La Fabrique des petits hasards a reçu en 2019 la médaille de la Ville de Paris « Le Sceau des Nautes » pour son travail de proximité dans les quartiers prioritaires. Elle est labellisée par la Direction des Affaires Culturelles « Art pour grandir » pour son travail de résidence artistique au sein des collèges. Elle est soutenue financièrement par la Politique de la ville, la CAF de Paris, Paris Habitat, la DAC Mission Territoires, la DASCO et l’État dans le cadre d’une politique de proximité et par la DAC Culture-Handicap pour ses actions de sensibilisations notamment avec les jeunes en situation de handicap. Elle a le soutien du Ministère de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports dans le cadre du FDVA (fonctionnement innovation). Elle est aussi soutenue par la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l’Égalité pour son action de revalorisation des femmes en situation précaire et la DILCRAH pour son action de lutte contre les discriminations à destination de lycéens primo-arrivants. Elle est soutenue pour une aide à la diffusion par la SPEDIDAM.